Dans un monde où l’accès à une eau propre et sûre est essentiel pour la santé et le bien-être de la population, les purificateurs modernes jouent un rôle important. Que ce soit pour éliminer les contaminants chimiques, les bactéries ou les particules en suspension, ces dispositifs utilisent plusieurs technologies sophistiquées pour garantir la pureté de cette ressource que nous consommons. Quelles sont les technologies qui se cachent derrière ces systèmes ? Quelles sont les différentes méthodes de filtrations ?
Les fondements scientifiques des systèmes de purification d’eau
Les purificateurs reposent sur des principes scientifiques solides pour éliminer les contaminants et rendre l’eau propre à la consommation. L’un des fondements fondamentaux de cette approche est la filtration, qui consiste à passer le liquide à travers un média poreux pour piéger les impuretés. Cette méthode est souvent combinée avec d’autres technologies pour garantir un résultat efficace.
La filtration par osmose inverse est l’une des technologies les plus connues parmi les différents modèles de purificateur d’eau disponibles. Ce processus repose sur le principe de séparation des solutés d’une solution à travers une membrane semi-perméable. Le liquide est forcé à travers une membrane poreuse qui permet de concentrer les contaminants dans une partie de l’eau qui sera ensuite rejetée, tandis que la ressource purifiée passe de l’autre côté. Cette méthode est très efficace pour éliminer les contaminants tels que les métaux lourds, les produits chimiques et les bactéries, mais aussi tout ce que l’eau peut contenir de bon.
Une autre technologie complémentaire couramment employée, notamment pour la récupération de l’eau de pluie ou les forages, est la désinfection par UVc. Les dispositifs équipés de lampes UV utilisent des rayons ultraviolets (UVc) pour détruire les micro-organismes présents dans l’eau, tels que les bactéries, les virus et les protozoaires. L’irradiation UVc endommage l’ADN des micro-organismes, les rendant incapables de se reproduire. Ils deviennent ainsi inoffensifs.
Comparaison des méthodes de filtration : avantages et inconvénients
Pour choisir la technologie la plus adaptée à vos besoins spécifiques en matière de purification, la comparaison des méthodes de filtration est essentielle. Chaque technique présente ses propres avantages et inconvénients, influençant ainsi la décision finale.
Processus traditionnel
Les stratégies classiques, telles que l’utilisation de filtres en argile ou de sable, sont souvent facilement accessibles dans les régions où les ressources sont limitées. Elles sont généralement peu coûteuses à mettre en œuvre, ce qui les rend abordables aux communautés à faible revenu. Elles sont pratiques pour éliminer les particules en suspension et les sédiments de l’eau.
Il est à noter que ces méthodes ne sont pas efficaces pour éliminer les contaminants microbiens ou chimiques.
Ce type de filtre est aussi souvent appelé pré-filtre. Il est en effet indispensable comme première étape de filtration, car il évite un colmatage trop rapide des autres filtres. Plus la finesse de filtration est petite, plus le changement de cartouche/nettoyage devra être fréquent. Il existe d’ailleurs des filtres à eau autonettoyants pour filtrer les sédiments sans avoir à changer de cartouche.
Filtration par charbon actif
Le charbon actif est pratique pour éliminer les contaminants organiques, tels que les produits chimiques et les composés organiques volatils (COV). En plus de purifier l’eau, ce dispositif peut aussi améliorer son goût et son odeur en absorbant les composés responsables des mauvaises odeurs. Le charbon actif a une capacité limitée à absorber les contaminants, ce qui signifie qu’il doit être remplacé régulièrement pour maintenir son efficacité.
Filtration par membranes et par osmose inverse
Les membranes sont capables de retenir les particules fines ainsi que les bactéries et les protozoaires, offrant ainsi une purification efficace. Elles peuvent être utilisées dans une variété d’applications, des modèles domestiques aux systèmes de traitement des liquides usés. Par ailleurs, ces dispositifs de grande qualité peuvent avoir un coût initial élevé.
L’osmose inverse, de son côté, est pratique pour éliminer une large gamme de contaminants dissous, y compris les sels, les métaux lourds et les produits chimiques. Mais, elle nécessite une pression élevée et donc une consommation d’énergie importante, ce qui peut augmenter les coûts opérationnels. Ce processus produit également un volume significatif d’eau de rejet, ce qui peut poser des problèmes en termes de gestion des déchets. Que ce soit pour un purificateur ou un osmoseur, là aussi les membranes auront une certaine durée de vie et il faudra prévoir de les changer régulièrement pour garder l’efficacité de son système.
Les solutions proposées par les fabricants
De plus en plus de fabricants proposent des solutions qui regroupent les différents systèmes de filtration. En effet, c’est en combinant les différents systèmes que l’on arrive à obtenir les meilleurs résultats. Ainsi, vous trouverez des purificateurs d’eau complexes avec un traitement des sédiments, du charbon actif et une membrane d’ultrafiltration. Pour les osmoseurs, ils sont couramment proposés avec différentes cartouches qui permettront là aussi de traiter les sédiments avec une cartouche spécifique et les polluants avec du charbon actif.
Attention toutefois aux osmoseurs. En effet, l’osmose inverse a pour effet d’enlever tout ce que contient l’eau, dont les bons éléments. Une osmose est déconseillée pour garder un bon équilibre acido-basique de l’organisme humain. Il est à noter que l’osmose inverse n’a jamais été conçue pour purifier l’eau, mais pour retraiter les eaux usées des astronautes dans l’espace. L’eau osmosée est donc à manipuler avec précaution. Elle est surtout utilisée en laboratoire ou par les aquariophiles qui la mélangent avec des eaux minérales pour la rééquilibrer. C’est une eau qui n’est plus naturelle.
Un bon système de purificateur d’eau avec membrane, charbon actif et filtration des sédiments est donc largement recommandé pour conserver tous les minéraux et les bienfaits d’une eau non dénaturée dont on aura seulement enlevé les polluants.
Durabilité et écologie : les purificateurs d’eau à l’ère verte
Les dispositifs modernes intègrent de plus en plus des matériaux durables dans leur conception. Des options telles que l’acier inoxydable, le verre recyclé et les plastiques biologiques sont préférées pour leur faible impact environnemental et leur capacité à être récupérées en fin de vie. Cette approche réduit la dépendance aux ressources non renouvelables et contribue à la réduction des déchets plastiques.
La consommation d’énergie est un aspect important à considérer lorsqu’il s’agit d’évaluer l’empreinte écologique des purificateurs d’eau. Les avancées technologiques ont permis de développer des systèmes plus efficaces sur le plan énergétique. Par exemple, l’optimisation des processus de filtration et l’emploi de pompes à faible consommation contribuent à limiter l’utilisation d’électricité.
La conception des dispositifs contemporains prend également en compte leur impact sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Des initiatives telles que l’écoconception visent à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets tout au long du processus de fabrication et d’utilisation des équipements.